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Approfondir sa vie spirituelle
Raphaël Engel travaille à Genève comme journaliste aux magazines de la RTS (Radio-Télévision-Suisse). En 2021 est diffusé A deux pas de l’infini, reportage qu’il réalise pour l’émission « Passe-moi les Jumelles » et qui propose une immersion auprès des moines-paysans de l’abbaye cistercienne de Hauterive, près de Fribourg.
Le livre qu’il publie aujourd’hui aux Éditions Cabédita s’inscrit dans la continuité de ce reportage, sous la forme d’un récit de voyage relaté en 18 journées marquantes passées auprès des moines de Hauterive. Le journaliste y poursuit sa réflexion personnelle entamée lors de la rencontre avec ces 15 « chercheurs de Dieu ».
Rencontre :
Monsieur Engel, que gardez-vous de cette expérience monastique ?
« J’ai compris que nous menons tous la même lutte. Pour pardonner, pour garder confiance, pour redonner une chance, notamment à ceux qui nous sont les plus chers. Et à soi-même aussi ! Le dénominateur commun des moines est cette volonté de réconciliation. Ils m’ont dit : « le sommet de la vie en communauté c’est la réconciliation ».
Je fais mienne cette phrase et je pense qu’elle est d’une extrême actualité ; Au sein des familles et dans toute communauté humaine. Après la question est « comment ? ». Et bien j’en parle largement dans mon livre.
Et puis je suis désormais convaincu qu’il y a plus grand que moi en moi. Là où je voulais contrôler l’impondérable, je me retrouve maintenant plus souvent à faire confiance, à lâcher-prise. Mais vous savez, même pour les moines « c’est un travail de tous les jours ». Donc je ne vais pas vous mentir en disant que je me suis transformé. Par contre j’ai appris qu’il y a en chacun de nous un besoin d’amour, dont la Bible et les moines parlent si bien.
Et que ce Christ dont ils parlent a le cœur « humble et fragile ». »
Quel rapport entretenez-vous avec le silence aujourd’hui ?
« J’ai appris qu’il est possible de loger une parole au sein du silence. Les moines commencent chaque journée par la lectio divina¸ l’étude personnelle d’un écrit biblique qu’ils vont ensuite « ruminer » en silence tout au long de la journée. Ce silence habité est à la portée de chacun. Pourquoi ne pas commencer sa journée par une courte lecture ?
Ce silence permet aussi d’être à l’écoute de ce qui se passe en soi. Et aussi de la parole déposée par l’autre. Il n’est pas contraint. Il permet l’échange, mais les paroles sont alors comme éclairées par une forme de bienveillance. C’est un silence qui permet l’écoute.
Ce silence-là est tout le contraire du silence lourd pour éviter le conflit, et qui peut être un cache-misère. Cette dernière forme de silence, il est possible de l’habiter, pas forcément par une parole mais par un pardon. Se pardonner de penser ce que l’on pense et faire le geste d’aller vers l’autre.
J’ai vu avec les moines que les plus heureux d’entre eux sont sans doute ceux qui ont appris à s’aimer. »
Un livre riche qui saura trouver sa place sous le sapin de Noël ! Bonne lecture et bon visionnage à toutes et tous !
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