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Ils étaient une soixantaine venus de tout le canton de Vaud à se retrouver jeudi 12 juin à Nyon pour vivre la troisième journée des pôles catéchèse. Agents pastoraux en charge de la catéchèse, prêtres et laïcs, et catéchistes bénévoles ont réfléchi ensemble sur leurs représentations, leurs questions et les défis actuels de la catéchèse. Une journée organisée par le département 0-15 ans de l’Eglise catholique pour «prendre de la hauteur et regarder les choses autrement».
La journée, coordonnée par Anne-Marie Métais, responsable du département accompagnement et formation 0-15 ans, secondée par neuf formateurs en catéchèse, se voulait un temps de rencontre et d’échange. Elle a été lancée par trois questions qui ont permis à chacun de formuler sa représentation de la catéchèse: «Qu’est-ce qui était mieux avant en catéchèse?», «Pour la catéchèse, je voudrais…», «Société et catéchèse: quel impact?». Après un temps d’échange, chacun a écrit ses idées sur un post-it qu’il a collé sur une feuille fixée au mur.
Ce temps s’est conclu par une question qui a donné lieu à un échange entre voisins: «Quelles plaintes entend-on régulièrement au sujet de la catéchèse?». Et par un sketch joué par quelques animatrices: l’occasion de reprendre, sur le mode humoristique, certains clichés et d’inviter chacun à ne pas les ressasser afin d’avancer autrement: «Laissons s’envoler nos plaintes, prenons de la hauteur… Levons le voile (…) et ouvrons notre regard sur ce qui émerge».
Se laisser interpeller
Puis les participants ont rejoint deux ateliers pour «prendre conscience de nos mécanismes inconscients, des questions récurrentes qui n’ont pas forcément de réponse et nous épuisent, pour prendre de la hauteur et regarder les choses autrement». Le premier les invitait à échanger à partir d’une situation pastorale proposée par l’équipe d’animation et à imaginer des moyens à mettre en œuvre pour la résoudre; puis, à la lumière d’un texte biblique, à élaborer une nouvelle réponse pastorale. Dans le second atelier, les participants ont travaillé à partir de cas concrets avec la méthode des chapeaux de Bono: l’occasion d’aborder une situation sous plusieurs angles en séparant les faits, les émotions, les éléments négatifs, les éléments positifs, la créativité et l’organisation.
Puis chacun a écrit ce dont il aimerait se délester sur une étiquette qu’il a attachée à un ballon. De différentes couleurs, ces ballons ont accompagné les participants de la salle à l’église pour la messe de clôture, rappel symbolique de ce dont ils étaient appelés à se détacher pour avancer plus légers.
Dieu nous précède
Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, a rejoint les participants pour leur adresser un message. «Ne partons pas du principe que les gens que nous rencontrons, en catéchèse ou ailleurs, sont loin de Dieu, n’ont pas de rapport avec lui: au contraire, on peut apprendre quelque chose sur Dieu avec eux, car il est déjà là. Essayons de sentir ce qu’ils cherchent au lieu de leur asséner des questions et des réponses. Face à un texte biblique, par exemple, laissons-les s’exprimer, demandons-leur ce qu’ils y trouvent, laissons-les poser leurs questions. S’ils cherchent par eux-mêmes, ils découvriront des choses dans le texte et se souviendront de ce qui est dit. C’est un sacré défi pour nous, une invitation à sortir de nos programmes tout faits. Dans cette stimulation mutuelle, je vois des signes de l’Esprit.»
Accueil, écoute, souplesse
L’atelier de l’après-midi, dans le sillage d’un extrait du film «Le Livre de la jungle», a permis de repérer ce qui est vivant et ce qui est en train de naître dans les expériences des uns et des autres et de dégager des pistes pour accompagner ce mouvement: accueillir les personnes telles qu’elles sont, les écouter, adapter sa pédagogie aux différents âges en s’inspirant des paroles et des actes de Jésus; proposer des activités simples qui initient à la vie intérieure et spirituelle et nourrissent la foi; former des jeunes capables de devenir formateurs; sortir de nos cases, être souple, intégrer des néophytes dans les parcours catéchétiques pour plus de souffle, de créativité, d’originalité et d’audace missionnaire; créer des espaces de parole et de prière.
L’eucharistie à l’église de la Colombière a clôturé la journée. Dans son homélie, l’abbé Jean-Luc Etienne a rappelé que «l’Esprit saint est toujours à l’œuvre, il porte de bons et beaux fruits. Ayons l’audace de l’invoquer au quotidien pour quitter nos complaisances et nos radotages stériles». Michel Racloz, représentant de l’évêque pour la région diocésaine Vaud, a cité le pape François: «Nous ne sommes plus à une époque de changement, nous sommes à un changement d’époque» pour inviter chacun à être attentif aux nouveautés du monde. Il a encouragé les participants à ne pas craindre les évolutions et à se joindre à la dynamique diocésaine, «Osons le changement».
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