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Hier soir, à la paroisse du Sacré-Cœur de Lausanne, s’est tenue une soirée exceptionnelle, proposant deux témoignages porteurs d’espoir pour Israël et la Palestine. Ces témoignages, donnés en anglais et traduits en français, ont été présentés en présentiel ainsi que via Zoom.
Devant une salle comble et une cinquantaine de personnes en ligne, Bassam Aramin, Palestinien, et Rami Elhanan, Israélien, ont partagé la manière dont leur souffrance s’est transformée en un élan de fraternité. Tous deux ont perdu une fille dans le conflit israélo-palestinien et sont membres du Parents Circle – Families Forum, une association œuvrant pour la paix depuis 1995. Ce forum réunit des familles des deux camps ayant perdu un enfant ou un proche, avec pour mission de transformer cette douleur en une force bénéfique au service de la paix. Aujourd’hui, près de 620 familles en font partie.
La soirée a débuté avec le témoignage de Rami, ancien soldat des Forces de défense israéliennes (FDI), qui a perdu sa fille de 14 ans, Smadar, tuée par des kamikazes palestiniens dans le centre de Jérusalem en 1997. Il a rejoint le Parents Circle un an après cet événement tragique. Rami a parlé du poids insupportable de la colère ressentie envers les responsables de la mort de sa fille, évoquant également la réaction instinctive de vengeance. Il a conclu en condamnant toute forme de violence et en soulignant l’importance du dialogue : « Le Parents Circle est l’une des rares associations au monde qui ne cherche pas activement de nouveaux membres », a-t-il tristement souligné.
Bassam a ensuite pris la parole. Résidant à Jéricho, il a passé 7 ans dans une prison israélienne avant de rejoindre le Parents Circle en 2007, après la mort de sa fille Abir, 10 ans, tuée par un policier israélien devant son école. Issu d’une famille de 16 enfants, il a relaté les difficultés de la vie en Palestine et son parcours personnel pour déconstruire l’image de « l’ennemi ». Il a étudié l’histoire et détient une maîtrise en études sur l’Holocauste de l’université de Bradford, au Royaume-Uni.
Malgré une vie marquée par la violence et la souffrance, les deux hommes ont insisté, pendant presque deux heures, devant un public très ému, sur l’importance du dialogue et du pardon, même dans un monde apparemment voué à la haine. Leur combat actuel se concentre sur la recherche d’une résolution pacifique à ce conflit fratricide.
Si vous avez manqué cette soirée particulièrement intense sur un sujet délicat, sachez qu’une seconde conférence aura lieu ce soir à 19h, en anglais, à l’église écossaise (Avenue de Rumine 26). Merci de signaler votre venue !
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