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Cette année, une série de trois vidéos a été tournée. Intitulée « Ma prière au quotidien », elle vous propose de suivre l’abbé Jean Burin des Roziers (prêtre à la paroisse de Cossonay), Sœur Adrienne Barras (religieuse de la Communauté des Sœurs de Saint-Maurice) et Karima El Feghali (animatrice pastorale) dans leur pratique de la prière au quotidien.
Disponibles sur la chaîne YouTube de l’Eglise, ces capsules ont été réalisées par Julien Nicaud, réalisateur indépendant, et produites par La Filmerie, société romande de production vidéo et cinéma. L’occasion pour Le Carillon d’échanger avec lui au sujet de ce tournage.
Julien, qu’est-ce qui vous a interpellé dans la réalisation de ces capsules vidéo ?
J’ai eu beaucoup de plaisir à retravailler avec l’Eglise catholique dans le canton de Vaud, à la suite de précédentes collaborations, car s’agit de réaliser des films porteurs de sens, qui véhiculent des messages. Cela me paraît essentiel dans un monde contemporain parfois en perte de repères. J’aime beaucoup entrer dans l’intimité des gens et réaliser leur portrait, d’autant plus avec des parcours aussi différents. C’est passionnant d’observer comment ces personnes avancent dans leur existence : avec leur foi, leurs questionnements et ce qui les rejoint à travers la prière.
Ces trois jours de tournage [un par personne] ont mis en lumière le fait que la prière est une liberté, pas une contrainte, et qu’elle fait partie d’une forme d’hygiène de vie. Chacun a sa manière de faire et, en tant que réalisateur, je dois en parler avec justesse, sans embellir. L’objectif, c’est d’atteindre l’authenticité pour raconter une histoire qui touche, afin que les gens puissent s’y reconnaître et se dire : « Eh bien, pourquoi pas moi ? » C’est tout le paradoxe : créer un objet de communication qui reste vrai, sincère et humain.
Est-il facile, en tant que réalisateur, de traiter de questions spirituelles et religieuses aujourd’hui ?
Non, ce n’est pas toujours facile, car on est vite catalogué. Et on ne peut pas non plus ignorer que les scandales d’abus ont entaché la réputation de l’Eglise catholique donc forcément, quand je réalise des films pour l’Eglise, il y a une part de risque. C’est donc un défi.
Cela dit, il est possible d’en parler de manière détendue. Dans le cadre de ce projet, plusieurs visions de la prière se rejoignent : celle d’une sœur, d’un prêtre et d’une mère de famille. Le projet en lui-même n’est pas difficile mais demande de la finesse. Il faut éviter de produire quelque chose de trop institutionnel qui donnerait l’impression de vouloir masquer des réalités mais de témoigner de la sincérité de la démarche. Et je crois que l’Eglise catholique dans le canton de Vaud est aujourd’hui plus libre qu’on ne l’imagine. La prière, c’est davantage une conversation avec Dieu qu’un ensemble de dogmes que l’on subit. Il faut aller au-delà : être catholique ne signifie pas être enfermé, et cette recherche de liberté peut justement se vivre à travers la prière.
Entretenez-vous un rapport personnel avec la prière ?
Pas vraiment. Je ne suis pas pratiquant, mais trouve intéressant d’avoir un regard de « non-pratiquant » sur des personnes qui prient : cela apporte peut-être un autre angle de vue. Je ne suis pas agnostique, mais la prière ne correspond pas à ma manière de vivre ma « foi ». En revanche, je peux me connecter aux autres, me relier à eux. Cette ouverture me donne envie de parler aux gens avec passion et tendresse. Alors, dans ce sens, oui : il m’arrive de me dire que j’aurais peut-être envie de prier, mais à ma manière, pas forcément au sens catholique du terme.
Y a-t-il quelque chose qui vous a particulièrement touché durant le tournage ?
La grande générosité des Sœurs de Saint-Maurice : leur humanité, leur tendresse… et leur sens de l’humour ! On sent qu’une paix, une sérénité règnent dans leur communauté. Parfois, j’aimerais être comme elles et goûter à ce temps suspendu, plus calme. Ce qui m’a frappé aussi, c’est qu’elles restent très informées et connectées, tout en cultivant une vraie sérénité contemplative. J’ai été très touché par l’accueil qu’elles réservent aux personnes les plus démunies. J’ai également été marqué par le mode de vie simple et paisible de Jean, ainsi que par l’accueil chaleureux que Karima et sa famille m’ont réservé.
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