Bénédiction des animaux et de leurs maîtres. Redécouverte d’un rite particulier pour louer la création et les créatures     

En cette fin d’après-midi, Maîtresse m’a mis dans sa voiture. Je pensais aller me promener mais elle m’a amené sous le proche de l’église de Gryon.

Au début, j’étais le seul petit chien et, tout-à-coup, j’ai vu arriver 1, 2, 3, 4 … 7 chiens … Je ne comprenais pas ce qui allait se passer quand j’ai vu le Père Jean-Marc allumer un beau feu.

Le curé de Villars-Gryon nous a parlé, ainsi qu’à nos maîtres et maîtresses. Il nous a dit que nous avions tous été créés par le Seigneur (Gn 1) et que toute la Création était appelée à louer Dieu, y compris moi, un petit chien comme moi. Et puis, le Psaume 148 a été lu et il disait : « Louez le Seigneur […] les bêtes sauvages et tous les troupeaux, le reptile et l’oiseau qui vole […] Qu’ils louent le nom du Seigneur, le seul au-dessus de tout nom, sur le ciel et sur la terre, sa splendeur ». Le Père Jean-Marc a aussi fait lire un texte où Saint François d’Assise prêchait aux oiseaux du ciel et leur disait qu’ils avaient bien raison de louer et d’aimer leur Créateur.

Après ces lectures et des chants, le prêtre a saisi un petit seau rempli d’eau bénite et il a demandé au Dieu Tout-Puissant d’envoyer sa bénédiction sur les animaux présents et sur leurs maîtres, afin que nous trouvions « réconfort, joie et soutien mutuel ». Il a aussi rappelé à nos maîtres et maîtresses d’être de bons intendants de la Création du Seigneur.

Après un moment convivial passé au chaud, Maîtresse m’a remis dans la voiture et nous sommes rentrés chez nous.

Pendant le trajet du retour, Maîtresse m’a expliqué que depuis les débuts du christianisme, les catholiques avaient toujours béni la nature, comme les prés et les vergers pendant les Rogations afin de protéger les cultures ; ils avaient fait de même pour protéger leur bétail avant la montée à l’alpage par exemple, ou le jour de la Saint-Hubert pour que les chiens soient protégés. Je me réjouis donc de revenir l’an prochain pour être béni à nouveau avec Maîtresse et mes copains animaux.

Maîtresse dit que ces traditions - qui consistent à bénir les animaux, permettent de reconnecter les humains avec toute la nature. Une tradition importante qui avait un peu été oubliée depuis les années 1970 mais qui replace les hommes, non comme l’unique centre du monde, mais comme ceux qui ont reçu du Très-Haut la responsabilité de la Création de Dieu (Gn1,28).