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Présentation
L’aumônerie à l’hôpital
Un service pour tous – ce que vous pouvez attendre quand vous êtes hospitalisé dans un hôpital vaudois
1. La maladie, un révélateur ?
Un temps de maladie, un arrêt suite à un accident constituent souvent une traversée difficile de notre vie et nous amènent à nous poser nombre de questions…
Ces interrogations reflètent des besoins profonds qui, pour la plupart d’entre nous, nous mettons en veilleuse lorsque nous jouissons d’une bonne santé. La maladie, l’accident, provoquent souvent une rupture. Nous cherchons alors un sens à ce qui nous arrive, nous nous mettons à réfléchir sur notre existence et nos valeurs…
Les aumôniers des hôpitaux peuvent offrir un accompagnement personnel dans ces moments de questionnement.
2. Un soutien adapté aux besoins de chacun
Simple écoute, entretien personnalisé, accompagnement dans une recherche spirituelle et/ou religieuse, célébration de rites (prières, sacrements, fêtes etc.), les aumôniers interviennent dans le respect des besoins et désirs de chacun, avec une stricte confidentialité et dans un esprit œcuménique.
Leur objectif principal est d’aider les patients à puiser dans leurs ressources spirituelles les forces nécessaires pour traverser la crise provoquée par la maladie ou l’accident ; et ceci quelles que soient les convictions religieuses de chacun-e, croyants ou athées, pratiquants ou non.
Le soutient proposé par les aumôniers est en effet dénué de toute idée de prosélytisme.
3. Une équipe spécialisée
L’équipe des aumôniers des hôpitaux est formée de personnes qui, outre des qualités d’écoute, un engagement personnel et une réflexion spirituelle profonde, possèdent des compétences professionnelles.
Laïques ou ecclésiastiques, hommes ou femmes, ces personnes ont reçu une formation spécifique dans le domaine de l’accompagnement spirituel.
Partenaires des soignants à l’hôpital, les aumôniers ont une approche globale du patient et intègrent le soutien spirituel à l’ensemble des soins.
Travaillant sous l’égide des Eglises reconnues comme institutions de droit public, (catholique romaine, évangélique réformée), le aumôniers sont à la disposition de toute personne en quête de sens, quelles que soient ses appartenances ou ses pratiques religieuses.
4. Un relais avec les communautés religieuses
Pour les personnes d’autres religions, les aumôniers peuvent jouer le rôle de relais.
Ils sont en effet en contact avec un grand nombre de communautés religieuses établies dans le canton d Vaud.
Avec l’accord du patient, ils peuvent également établir un lien avec le pasteur ou le prêtre de sa paroisse.
Activités
Au seuil de la mort, nous pouvons offrir la vie
L’automne et la fête de la Toussaint sont propices pour méditer sur la mort qui, statistiquement, touche le 100% de la population de notre planète.
Malgré les efforts déployés par l’humanité pour occulter cette réalité, – on parle aujourd’hui par exemple « d’accident de personne » lors de suicides sur les rails –, il est évident que la mort fait partie de la vie. Il serait par conséquent judicieux de la regarder dans les yeux et de l’apprivoiser avec intelligence, plutôt que de l’enterrer dans le cercueil du déni, des tabous et des peurs irraisonnées. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette attitude réaliste face à la fin inéluctable de la vie ne conduit pas vers le pessimisme et le désespoir, mais favorise plus de conscience et d’attention à la vie. Du coup, une autre échelle de valeurs se fait jour et l’essentiel apparaît sur les ruines des illusions de notre société de consommation. La richesse matérielle et la soif de pouvoir, les égoïsmes et les individualismes sont ainsi relégués dans le monde fragile de l’impermanence, alors que les valeurs de partage et de compassion prennent une dimension d’éternité. Penser et accepter sa mort ouvre des voies nouvelles de solidarité et de générosité qui nous extirpent du tombeau sans issue du « moi je » pour offrir aux autres une vie meilleure. C’est le cas emblématique du manque de dons d’organes dans notre pays qui condamne chaque année des centaines de personnes à la mort. Prisonniers de débats sans fin entre experts de tous bords et quelques politiciens murés dans leur tour d’ivoire, nous sommes finalement incapables de nous interroger de manière simple et pragmatique sur une réalité qui pourrait nous toucher personnellement. Et si c’était mon fils ou ma femme ? Et si c’était moi ? Voilà la question qui pourrait mettre d’accord tous ceux qui ne se sentent pas en danger et qui se donnent le temps et l’autorisation de tergiverser face à l’urgence de la souffrance. La valeur d’une société ne se mesure pas seulement à l’aulne de la croissance économique mais surtout par rapport à sa capacité de réaliser les espérances des plus démunis. Refuser de donner la vie ne serait-il pas le signe que nous sommes déjà morts avant de mourir ? Le destin de notre âme est pour d’aucuns incertain et nous avons le choix entre le paradis, la réincarnation ou le néant. Par contre, pas de doutes scientifiques sur la désintégration de notre chair quelques heures seulement après notre décès. Alors, offrir un organe de notre corps au moment de mourir, non seulement ne changerait en rien notre destinée céleste mais serait certainement un signe de maturité spirituelle qui met au centre l’Homme et non pas des idoles. Au bout d’un chemin existentiel, au seuil de la mort, donner la vie pour enfin « mourir guéri » et entrer dans la mort vivant.
Emmanuel ALFANI, aumônier de l’hôpital de Morges
Mais aussi
Convention signée entre le CHUV et les Eglises
L’Aumônerie au CHUV résulte de la volonté commune de l’hôpital et des Eglises d’offrir un soutien spirituel aux patients, proches et professionnels. Une Convention définit désormais cette collaboration, y compris en matière de formation et ...
L’Aumônerie au CHUV résulte de la volonté commune de l’hôpital et des Eglises d’offrir un soutien spirituel aux patients, proches et professionnels. Une Convention définit désormais cette collaboration, y compris en matière de formation et recherche. La Direction générale du CHUV, l’Eglise évangélique réformée du Canton de Vaud (EERV) et l’Eglise catholique dans le Canton de Vaud (ECVD) ont le plaisir d’annoncer la signature de leur première Convention de collaboration. Réunis le 15 juin 2016 pour parapher cette entente après quatre ans de travaux, les représentants des trois entités partenaires se réjouissent d’avoir ainsi posé un cadre clair pour l’organisation de l’Aumônerie au CHUV. La convention est valable pour trois ans. Elle sera évaluée au terme de cette période et reconduite tacitement pour une durée indéterminée. Jusque là, l’organisation de l’Aumônerie reposait uniquement sur le concept général défini par le Conseil cantonal de l’aumônerie œcuménique des hôpitaux et cliniques (CAHOSP) en 2013. La convention définit notamment le rôle des partenaires dans l’organisation de l’Aumônerie, le système de financement et les règles communes pour les aumôniers. Outre le soutien spirituel proposé aux patients, proches et professionnels, l’Aumônerie développe des activités de formation et de recherche, telles que celles qui ont abouti par exemple à la création de la plateforme Médecine, spiritualité, soins & société (MS3) sous l’égide du CHUV et de la Fondation Leenaards en 2015. Au total, l’Aumônerie compte environ 13EPT. Cette unité est intégrée à la structure de la Direction des soins du CHUV. L’Aumônerie au CHUV sur le web: http://www.chuv.ch/aumonerie
Equipes de soutien d’urgence
Les Eglises réformée et catholique ont mis en œuvre une assistance spirituelle et psychologique d’urgence dans le canton de Vaud. Ce soutien d’urgence aux victimes d’événements tragiques est organisé en partenariat avec la gendarmerie ...
Les Eglises réformée et catholique ont mis en œuvre une assistance spirituelle et psychologique d’urgence dans le canton de Vaud. Ce soutien d’urgence aux victimes d’événements tragiques est organisé en partenariat avec la gendarmerie cantonale. Il peut être mobilisé 24h/24h dans un délai de 30 à 45 minutes.
En cas d’événements tragiques et d’annonces de décès, la gendarmerie vaudoise peut aujourd’hui faire appel à des Equipes de Soutien d’Urgence. Ces équipes sont constituées d’une quarantaine de pasteurs, prêtres, diacres ou agents pastoraux. Elles sont capables d’intervenir sur le terrain 24h/24h dans un délai de 30 à 45 minutes, individuellement ou à plusieurs. Elles sont mobilisées à la demande des services d’urgence par la centrale d’engagement de la gendarmerie et moyennant accord des personnes intéressées.
Les Equipes de Soutien d’Urgence sont appelées à intervenir dans deux types de situation. Les premières sont les cas de grande détresse des victimes, des témoins ou de leurs proches, suite à un événement potentiellement traumatisant – un accident ou un incendie. Les deuxièmes sont les annonces de décès, effectuées en collaboration avec les services de la police.
Le but est d’atténuer les troubles post-traumatiques par une prise en charge rapide en situation de détresse et par une attention aux questions humaines et spirituelles qui se posent dans des contextes de violence et de mort.
Les interventions sont gratuites pour les bénéficiaires. Elles sont offertes par les Eglises réformée et catholique, dans un esprit œcuménique et sans prosélytisme, grâce à l’engagement bénévole des intervenants et au soutien financier de partenaires.
Les intervenants, tous au bénéfice d’une formation professionnelle complète dans leur ministère ecclésial, ont suivi une formation spécifique reconnue par le Réseau national de Psychologie d’Urgence (RNAPU) ou équivalente. Ils suivent également une supervision.
Après plus de deux ans d’activités et près de 200 interventions, le service répond à un réel besoin. Il apporte un soutien apprécié autant par les bénéficiaires que par les services d’urgence.