S’engager en Eglise?
Cela signifie être acteur ou actrice de la mission de l’Eglise, être au service de différents lieux et s’épanouir à travers des activités riches et variées pour vivre l’Evangile.
Le bénévolat en Eglise, ce…
S’engager en Eglise?
Cela signifie être acteur ou actrice de la mission de l’Eglise, être au service de différents lieux et s’épanouir à travers des activités riches et variées pour vivre l’Evangile.
Le bénévolat en Eglise, ce sont des activités lors des célébrations (chant, lecture, liturgie) et en catéchèse, mais pas seulement ! Vous pouvez également aller dans les EMS, à l’écoute des gens seuls ou malades, en Solidarités pour distribuer la nourriture et rencontrer les personnes dans le besoin, participer à l’organisation d’une kermesse ou encore apporter un coup de main aux aspects administratifs de la vie d’Eglise, etc.
Si vous souhaitez offrir vos compétences et vous mettre à la suite du Christ, nous vous invitons à participer à la mission de l’Eglise en vous engageant !
Qu’offre l’Eglise en retour?
Selon vos charismes, les agents pastoraux vous guideront vers des équipes et des activités où vous pourrez vous révéler et vous épanouir. Nous vous offrons un suivi et un accompagnement personnalisé, afin que votre engagement soit toujours en adéquation avec vos attentes. Nous mettons également à votre disposition des offres de formation orientées sur la pratique pour vous apporter des ressources nouvelles et des partages d’expérience à la lumière de la Parole.
Nous cultivons le partage fraternel, la fête, des temps de convivialités entre bénévoles et agents pastoraux de manière à vivre et célébrer ensemble la communion humaine en Dieu.
Comment se mettre en route?
Nous vous invitons à prendre contact avec les membres de l’équipe pastorale de votre UP ou mission linguistique, ou les animateurs pastoraux des départements formation et accompagnement (enfance, jeunes, adultes), Santé et Solidarités. Vous pouvez aussi vous annoncer aux secrétariats paroissiaux et pastoraux. Vous trouvez tous ces contacts sur notre site ainsi que sur www.pasaj.ch.
L’Eglise catholique dans le canton de Vaud a initié cette année une démarche autour de l’engagement bénévole. Pour mieux le comprendre et pouvoir mettre en place des outils concrets.
«Il s’agit pour nous de mieux connaître les bén…
L’Eglise catholique dans le canton de Vaud a initié cette année une démarche autour de l’engagement bénévole. Pour mieux le comprendre et pouvoir mettre en place des outils concrets.
«Il s’agit pour nous de mieux connaître les bénévoles et de nous ajuster à leurs éventuels besoins, explique d’emblée Michel Racloz, délégué du vicaire épiscopal et chef de projet. Notre idée n’est pas de faire une étude sociologique du bénévolat dans le Canton.»
Commençons par un constat d’évidence: le propre de l’identité chrétienne est de partager les dons reçus de Dieu. Ce qui signifie que tout baptisé est invité à prendre part à la vie de l’Eglise de manière active, que ce soit comme salarié ou comme bénévole. L’objectif de la démarche initiée cette année est de susciter, valoriser et accompagner l’engagement bénévole tant dans la société qu’au sein de l’Eglise, en sachant que cet engagement suscite souvent des vocations. Le but est de développer une culture et une politique du bénévolat, afin également de trouver des personnes prêtes à s’engager dans les différents ministères au cours des quinze prochaines années.
Donner un cadre, proposer des pistes
«On constate que les pratiques à l’égard des bénévoles sont très variées et disparates dans les unités pastorales, les Départements, les missions linguistiques, les associations paroissiales ou les instances cantonales, explique Marjolaine Blanc, stagiaire qui travaille sur le projet. L’idée est de donner un cadre à ces multiples engagements, de proposer des outils concrets pour des sujets tels que l’appel et le discernement, la formation, les signes de reconnaissance ou les conditions pratiques et matérielles.»
Pour mieux comprendre quels sont les nouveaux visages du bénévolat et s’y adapter, plusieurs initiatives ont déjà été lancées. La première est la mise en route de réflexions en groupes sur sept thèmes principaux: le sens de l’engagement bénévole en Eglise; l’appel et le discernement; le suivi et l’accompagnement; la formation; la reconnaissance; le cadre juridique et les assurances; la communication. «La formation sera sans doute un des axes fort à mettre en évidence, poursuit Marjolaine Blanc. Le but est de pouvoir proposer des conditions cadre, un guide qui apporte une cohérence d’ensemble, une charte sur l’engagement et des offres de formation diversifiées.»
Questionnaire en ligne
Pour cela, il convient de mieux connaître les milliers de personnes engagées bénévolement en Eglise, de mieux comprendre leurs attentes et leurs motivations. C’est pourquoi un questionnaire a été adressé à des centaines de bénévoles, choisis selon des critères représentatifs, ainsi qu’à des agents pastoraux. Envoyé à mi-avril par voie électronique, il a rencontré un succès impressionnant: cinq jours après l’envoi, 200 bénévoles et une trentaine d’agents pastoraux y avaient déjà répondu. «Certains posent des questions, demandent des éclaircissements, dit encore Marjolaine Blanc. Mais l’équipe de projet est ravie de constater qu’il y a une réelle attente à ce niveau.»
Olivier Schöpfer
Trois questions à Tibère Adler, directeur romand d’Avenir Suisse
Pourquoi placez-vous l’esprit de milice dans les trois piliers de la Suisse?
L’esprit de milice est aussi important pour l’identité politique suisse que la démocratie directe et le fédéralisme. La participation active des citoyens à l’armée, à la politique, aux associations et aux Eglises garantit que les institutions restent proches du « terrain ». Cette proximité pratique est un avantage compétitif majeur pour notre pays.
Par rapport au bénévolat, quel est votre constat?
La motivation pour une activité de milice est moindre que pour le bénévolat, car elle a souvent une dimension institutionnelle (fonction politique, grade à l’armée, membre d’un comité). Or, le formalisme et la bureaucratie sont de moins en moins attractifs, au contraire du « mode projets » courant dans le bénévolat (s’engager pour une action unique, avec un début et une fin). De plus, la reconnaissance sociale et d’estime du travail de milice a beaucoup baissé, notamment dans la politique et l’armée.
Quelles pistes envisagez-vous pour inverser ce mouvement?
Si des petites mesures – telles que meilleures rémunérations, aménagements du temps – ne suffisent pas, il faut envisager un service citoyen universel. Tous les hommes et femmes, Suisses ou étrangers résident, devraient consacrer une partie de leur temps (obligation de servir) à des tâches miliciennes en faveur de la communauté.
Pour mieux comprendre l’engagement bénévole, l’Eglise catholique dans le canton de Vaud a initié cette année une démarche sur ce thème. Les résultats du sondage lancé à mi-avril donnent des pistes pour pouvoir mettre en place des outi…
Pour mieux comprendre l’engagement bénévole, l’Eglise catholique dans le canton de Vaud a initié cette année une démarche sur ce thème. Les résultats du sondage lancé à mi-avril donnent des pistes pour pouvoir mettre en place des outils concrets.
Parlons chiffres, tout d’abord. Parce qu’un sondage sert aussi à ça. Sur 800 formulaires envoyés à des bénévoles choisis selon des critères représentatifs, 360 sont venus en retour. Ce qui fait un taux de 45% de réponses. «Nous avons été agréablement surpris par ce chiffre, parce que nous ne savions pas trop à quoi nous attendre, explique Marjolaine Blanc, stagiaire sur le projet. Le premier jour, 60 personnes avaient déjà répondu au questionnaire. Il y a eu un deuxième pic après la parution d’un article dans le journal «relais» du mois de mai. Du côté des agents pastoraux, c’est aussi impressionnant: 72 réponses sur 80 envois!»
Cela posé, il faut préciser que le sondage n’avait pas pour but de quantifier le nombre de bénévoles, ni d’en faire une étude sociologique. L’idée était de mieux les connaître pour s’ajuster à leurs attentes, comme l’expliquait Michel Racloz, délégué du vicaire épiscopal, dans le dernier «relais». Donc, ce fameux bénévole, quel en est le portrait-robot? «Schématiquement, poursuit Marjolaine Blanc, on pourrait dire, en suivant les tendances qui se font jour à travers les réponses au questionnaire, que le bénévole «type» est une femme de plus de 40 ans, qui a un lien avec l’Eglise via les célébrations ou le catéchisme, qui est active depuis 15 ou 20 ans et qui a une activité bénévole régulière, hebdomadaire. Il faut noter que cela confirme ce que nous pensions. Cela veut également dire que l’on constate des lacunes et qu’il y a un travail de promotion à faire auprès des jeunes et des hommes.»
Pour compléter le tableau, il est important de souligner que beaucoup de bénévoles sont membres de conseils (de paroisse ou de communauté); que certains ne s’identifient pas au terme «bénévole», parce qu’ils jugent leur engagement normal; que d’autres, parmi lesquels des jeunes, sont réticents à figurer sur une liste, parce qu’ils souhaitent conserver leur anonymat.
Motivations diverses
Les motivations principales pour être bénévoles en Eglise aujourd’hui sont diverses. «Celles qui reviennent le plus souvent sont: offrir ses compétences, se rendre utile et se mettre à la suite du Christ, détaille Marjolaine Blanc. Quant aux facteurs favorisant la satisfaction et l’envie de continuer le bénévolat, le plus important est de contribuer au dynamisme de la communauté, suivi par le fait de réaliser des tâches qui ont un sens. Quant aux atouts de l’Eglise, les personnes qui ont répondu mettent en avant les valeurs chrétiennes et de foi, la participation à la mission de l’Eglise, le fait d’être membre d’une communauté ou d’un groupe, ainsi que le fait d’être utile.»
Voilà pour le tableau général, très instructif. Désormais, pour aller plus loin, il faudra analyser les tendances par secteur et par groupe de personnes. Parce qu’un membre de conseil n’a peut-être pas les mêmes motivations qu’une visiteuse en EMS. Que les jeunes cherchent plutôt une formation certifiante, qui n’intéresse pas les plus de 40 ans.
Place au concret
Dès le départ, le but du projet a été de développer une culture et une politique du bénévolat, afin également de trouver des personnes prêtes à s’engager dans les différents ministères au cours des quinze prochaines années. C’est la raison pour laquelle les résultats du sondage vont être suivis d’actions concrètes, selon les besoins. «Nous allons préparer un guide à l’attention des agents pastoraux, qui traitera des 7 thématiques suivantes: sens de l’engagement bénévole en Eglise; appel et discernement; suivi et accompagnement; formation; reconnaissance; cadre juridique et assurances; communication, dit encore Marjolaine Blanc. Ce seront pour eux des pistes pour accompagner les bénévoles.»
Ce qui est également intéressant, c’est que deux-tiers des bénévoles se sentent reconnus dans leur action, et que la reconnaissance n’est pas leur motivation. En revanche, ils souhaitent une meilleure visibilité de leur engagement et apprécient la visite dans leur communauté du vicaire épiscopal ou de l’évêque. «Beaucoup nous ont dit apprécier le fait que l’on demande leur avis, conclut Marjolaine Blanc. Ce qui est certain, c’est que l’appel et l’accompagnement doivent se faire au niveau local, paroissial; c’est une question d’appartenance. Il faut mettre en avant les rencontres personnelles, les contacts directs et les discussions. Par conséquent, sensibiliser les prêtres et les agents pastoraux à cela, afin de présenter par exemple des offres de formation.»
La porte est ouverte pour un travail de fond. Qui sera certainement aussi passionnant que les résultats du sondage…
Olivier Schöpfer
Trois questions à Michel Racloz, délégué du Vicaire épiscopal
Michel Racloz, pourquoi avoir initié un projet bénévolat?
Tout baptisé est invité à prendre part, de manière active, à la vie de l’Eglise. Le propre de l’identité chrétienne est de partager les dons reçus de Dieu, que ce soit comme salarié ou comme bénévole. Ce projet doit nous permettre de mieux connaître les bénévoles et de nous ajuster à leurs attentes, ainsi que celles des agents pastoraux qui collaborent avec eux. Nous n’avions pas la prétention de faire une étude sociologique complète du bénévolat au sein de notre Eglise dans le Canton.
Ce projet s’inscrit plus largement dans une vaste culture de l’appel. Quel est son but?
Notre objectif est de valoriser et d’accompagner l’engagement bénévole, en sachant qu’il est un terreau favorable pour que des vocations se révèlent et se discernent. Plus largement, nous développons une culture de l’appel, en faisant également connaître les nombreuses possibilités de s’investir en Eglise, afin de trouver des personnes prêtes à s’engager dans les différents ministères au cours des quinze prochaines années.
Il est important de ne pas opposer bénévoles et salariés. Pourquoi?
Tout simplement parce qu’ils travaillent ensemble pour le bien de notre Eglise et le témoignage dans la société. Chacune et chacun est important pour être signe de la tendresse et de la miséricorde de Dieu, ainsi que pour la croissance du corps du Christ. De plus, il faut souligner que bénévole n’est pas synonyme d’amateur. D’ailleurs, nous voyons que ce qui motive principalement les bénévoles, outre le fait de se mettre à la suite du Christ, c’est de pouvoir participer à la croissance des communautés, de se rendre utile et d’offrir leurs compétences.